Connaissez-vous Gary Vaynerchuk ?
Hormis le fait qu’il possède un nom aussi compliqué que moi, ce mec est tout simplement hallucinant.
Ceux qui ont eu l’occasion de voir quelques unes de ses vidéos savent de quoi je parle.
Alors qui est ce « Gary Vaynerchuk » ? Et surtout, en quoi cela vous concerne ?
Si vous gérez une page Facebook, un compte Twitter, Google+, Instagram, Pinterest ou encore un blog Tumblr vous ne pouvez tout simplement pas passer à côté de ce type.
J’ai une question à vous poser :
À quoi servent les réseaux sociaux ?
Si vous me dites qu’ils servent à distribuer vos contenus, produits et offres en tout genre à vos abonnés/fans, vous vous plantez magistralement.
Pas convaincu ?
Rappelez-vous votre réveillon. Est ce que vos amis essayaient de vous vendre des trucs tout au long de la soirée ? Est ce que chacune de vos interactions étaient tournées dans ce sens ?
Si la réponse est oui, excusez-moi mais votre soirée n’a pas dû être passionnante.
Et bien c’est la même chose sur les réseaux sociaux. Les gens qui s’y trouvent suivent des personnes et des marques mais ne veulent pas être sollicités en permanence.
Gary Vaynerchuk estime que les réseaux sociaux sont des plateformes de storytelling (et non des canaux de distribution).
Twitter, Facebook et leurs petits copains sont là pour vous aider à raconter votre histoire. Cela vous permettra ENSUITE de parler de vos produits, services, etc.
Si vous brulez les étapes, il est certain que vous n’obtiendrez rien de ces réseaux.
L’attention que l’on vous porte est ce qu’il y a de plus précieux, alors pourquoi gâcher cette relation ?
Notre ami Gary a justement préparé une présentation (en anglais) pour nous expliquer cela plus en détails, jetez-y un oeil :
Vous allez me dire que tout ça est bien sympa mais…
Comment créer du contenu approprié sur les réseaux sociaux ?
Si vous voulez vous embarquer dans cette aventure, je vais vous parler du livre de Gary Vaynerchuk consacré à ce sujet : Jab, Jab, Jab, Right Hook.
La traduction littérale du titre serait « Coup droit, Coup droit, Coup droit, Crochet droit ». L’auteur fait cette métaphore pour montrer qu’il faut « Donner, Donner, Donner, Puis Demander » (c’est à dire proposer quelque chose à la vente).
En fait, cette méthode n’est pas révolutionnaire. Elle est basée sur un principe vieux comme le monde : la réciprocité (je vous recommande l’excellent Influence et Manipulation de Robert Cialdini pour en savoir plus sur ce principe)
Gary Vaynerchuk estime qu’il faut donner un maximum d’informations et de divertissement aux gens pour avoir une chance d’en faire des clients.
Il a même créé un mot pour l’occasion : « l’infotainment » (en français on pourrait dire « l’infotissement »).
Le livre donne (à travers des études de cas) des conseils précis pour savoir quel type de contenu publier sur les différentes plateformes sociales.
Selon l’auteur, un contenu engageant doit posséder 6 caractéristiques :
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Il doit être natif
Chaque plateforme possède des caractéristiques qui lui sont propres. Un contenu optimisé pour Facebook ne doit pas être publié sur Twitter.
Après tout, est-ce que l’on retrouve les mêmes publicités à la télé et sur un 4 par 3 ?
Bien sûr que non.
Sur les réseaux sociaux c’est la même chose, un utilisateur de Facebook n’a pas les mêmes attentes qu’un utilisateur de Twitter, idem pour Instagram, Pinterest, etc.
Gary Vaynerchuk insiste sur le fait qu’il faut respecter la psychologie (les motivations) des utilisateurs de chaque plateforme.
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Il ne doit pas interrompre
Contrairement aux publicités télévisuelles, de la radio ou encore aux bannières sur internet, le contenu proposé par une marque sur les réseaux sociaux ne doit pas interrompre l’utilisateur lorsqu’il visite un réseau social.
En fait, le contenu proposé doit se fondre dans la masse des publications afin de divertir et/ou informer l’utilisateur.
Cela à pour conséquence d’apporter de la valeur aux gens qui visualisent le contenu. Ce qui valorise l’image de la marque auprès du public.
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Il ne fait pas (trop souvent) de demande
Comme je l’ai indiqué un peu plus haut, Gary Vaynerchuk voit les réseaux sociaux comme des plateformes de storytelling. Vous devez donc y publier du contenu pour raconter des histoires autour de votre marque.
Vous devez donner l’impression que votre contenu a été créé par un individu (exemple : votre cousin Arnaud) et non par une marque. Les utilisateurs apprécieront que vous ne les preniez pas pour des portefeuilles sur pattes.
L’idée derrière cette recommandation est d’établir une connexion émotionnelle à travers vos publications.
Une fois que vous aurez donné, donné, donné, donné, donné vous pourrez faire une demande. Vous voyez le concept ?
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Il tire parti de la culture populaire
En fonction du public à qui vous vous adressez, vos publications vont devoir comporter des références culturelles bien précises.
L’objectif est toujours de s’intégrer au mieux dans la masse des publications que parcourent vos fans/abonnés.
Si vous ciblez des jeunes, il n’est pas conseillé de faire des références à Jacques Brel ou à Annie Cordy (quoique…).
Vous devez créer du contenu qui montre que vous savez à qui vous vous adressez et ce qui les préoccupe.
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Il doit être succinct (notion de micro contenu)
Sur les réseaux sociaux, vous ne pouvez pas vous permettre de faire des romans comme sur ce blog (d’ailleurs, je vous dis bravo car vous avez déjà lu plus de 800 mots :P).
Votre contenu doit se contenter du minimum syndical pour chaque plateforme.
Cela doit être assez subtil pour à la fois s’intégrer dans le flux d’information (sans perturber l’utilisateur) et en même temps attirer l’attention.
Par exemple, voici une publication de Mini qui a reçu une bonne critique dans le livre :
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Il doit être cohérent par rapport à la marque
Dernier point, vos publications doivent aussi montrer qui vous êtes.
En tant que marque, vous avez également des valeurs. Le contenu que vous publiez doit les transmettre.
En voyant vos publications, vos fans devraient presque être capable de se dire : « Ça c’est bien du [nom de votre marque] ».
Et bien ! Avec ces conseils, il y a déjà de quoi faire pour améliorer sa présence sur les réseaux sociaux; n’est-ce pas ?
J’ai une devinette à vous proposer.
Sur les 190 pages que compte le livre, devinez à quelle page se termine la description de ces 6 attributs d’un contenu engageant ?
Allez je vous l’écrit en lettre juste en dessous pour éviter que vous trouviez la réponse trop facilement.
Cela se termine à la vingt-huitième page.
Oui, vous avez bien lu.
Tout le reste comprend des études de cas de publications sur différentes plateformes ainsi que quelques chapitres de conclusion (une dizaine de page tout au plus).
Autant vous dire que l’on apprend énormément avec toutes ces critiques.
J’ai commencé à m’entrainer sur la page Facebook de Thèmes de France et les résultats sont encourageants. Par exemple, on peut le voir avec la publication suivante :
//
Avec 89 personnes qui aiment la page, la publication à eu une portée de 116 personnes. Bon, ce n’est pas encore le Pérou mais cela arrive néanmoins à mettre en avant la valeur travail, montrer que je suis plutôt sympathique (enfin à vous de juger ^^) tout en renforçant la marque (grâce au logo).
En tout cas c’était l’idée, mais revenons au livre.
Je désire terminer avec des…
Conseils pour optimiser vos publications sur chaque plateforme
Chaque fin de chapitre de Jab, Jab, Jab, Right Hook comporte plusieurs questions à se poser pour que vous puissiez créer les meilleures publications possibles.
Elle ne sont un résumé des bonnes pratiques à adopter. Pour avoir plus de détails, il va falloir vous procurer le bouquin :)
Allez, on attaque avec un réseau qui monte, qui monte… J’ai nommé…
Facebook
La prochaine fois que vous publierez sur le réseau à 1 milliard de membres, posez-vous ces questions :
- Est-ce que le texte est trop long ?
- Est-ce provocant, divertissant ou surprenant ?
- La photo est-elle saisissante et de haute qualité ?
- Le logo est-il présent ?
- Avez vous choisi le bon format de publication ? (photo au lieu de lien par exemple)
- Est-ce intéressant, pour n’importe qui ? Réellement ?
- Est-ce que la demande que vous formulez n’est pas trop importante pour la personne qui consomme le contenu ?
Passons maintenant à ce que Gary Vaynerchuk appelle « l’apéro géant » de l’internet :
Twitter
Lorsque que vous tweeterez, demandez-vous si
- Cela va-t’il droit au but ?
- Le hashtag est-il unique et mémorable ?
- L’image jointe est-elle de haute qualité ?
- La tonalité de la publication est-elle authentique ? Est ce que cela correspond aux utilisateurs de Twitter ?
Au delà du choix du hashtag, l’auteur recommande notamment de surfer sur les hashtags populaires plutôt que faire connaître le votre. Il appelle cela du « trendjacking ».
Pinterest
Si vos clients potentiels utilisent Pinterest (1 millions de visiteurs par mois en France*), voici les questions à vous poser pour créer de bonnes publications :
- Est ce que mon image correspond aux rêves des consommateurs ?
- Est ce que mes tableaux possèdent des noms créatifs ? Bien pensés ?
- Ai-je inclut un prix lorsque cela est nécessaire ?
- Est-ce que chaque photo inclut un lien ?
- Est ce que l’épingle (le pin) peut à la fois servir de publicité et de photo que l’on pourrait voir dans un magazine ?
- Est-ce que l’image peut être rapidement catégorisée pour que les gens puissent les ré-épingler sans trop se poser de questions.
Instagram
Passons désormais à l’application mobile permettant de prendre de belles photos. Rappelons que Facebook a racheté la plateforme 1 milliard de dollars en avril 2012.
Posez-vous les questions suivantes avant de prendre vos prochains clichés :
- Est-ce que mon image est assez artistique pour correspondre aux utilisateurs d’Instagram ?
- Ai-je inclus assez de hashtags pour décrire mon image ?
- Est-ce que mes histoires sont assez attrayantes pour les jeunes générations ?
Tumblr
Terminons avec la plateforme de blogging Tumblr. Bien que l’on puisse s’en servir pour rédiger des articles similaires à celui-ci, la plateforme sert principalement à publier du contenu assez court.
On y retrouve en particulier un grand nombre de GIF animés. Si vous ne savez pas ce que c’est, j’en ai inséré un dans cet article.
Voici les question à vous poser si vous décidez de vous lancer sur Tumblr :
- Est-ce que le design de mon blog (le thème) est assez personnalisé pour diffuser mon image de marque ?
- Est-ce que j’ai fait un superbe GIF animé ?
- Est-ce que j’ai fait un superbe GIF animé ?*
- Est-ce que j’ai fait un superbe GIF animé ?*
*: La répétition est volontaire. L’auteur veut insister sur le fait de créer de beaux GIFs pour se lancer sur Tumblr.
Pour créer des GIFs, j’ai trouvé ce site qui a l’air pas mal. Si vous en connaissez d’autres, indiquez-les en commentaire.
Et les autres plateformes ?
Ce qui m’a le plus déçu, c’est que Gary Vaynerchuk ne couvre en détails que les 5 plateformes cités auparavant. Il nous parle un peu de Google Plus, LinkedIn, Vine et du petit dernier : Snapchat, mais cela ne prend que quelques pages.
Alors je sais ce que vous vous dites (enfin je crois savoir) : « Sur quelle(s) plateforme(s) dois-je me positionner ? ».
Je me doute bien que vous ne pouvez pas être présent partout et que vous avez certainement pas des heures à y consacrer.
La réponse que j’aurais tendance à vous donner est de vous positionner là où sont vos clients potentiels. Quelles sont leurs habitudes sur internet ? Avec leur téléphone ? Etc.
C’est un travail de recherche qu’il faut faire pour ensuite aller leur proposer du contenu sur mesure (avec les 6 caractéristiques décrites auparavant) afin de les engager et pourquoi pas générer des ventes par la suite.
Retenez aussi que le livre de Gary Vaynerchuk est destiné au public américain. Toutes les plateformes n’ont pas la même audience.
Pour vous donner une idée, voici ce que représente les 4 derniers réseaux en matière de recherches sur Google :
Alors ne prenez pas cela au pied de la lettre. Si votre cible est une parisienne de 24 ans accroc au shopping, Pinterest n’est pas à ignorer.
Petite note au passage, je n’ai pas inclus Facebook car il dépasse de loin les autres en terme de recherches en France. Vous n’auriez pas pu voir les autres courbes autrement.
Bon, je pense qu’il est temps de conclure.
Devez-vous acheter Jab, Jab, Jab, Right Hook ?
Là encore, il n’y a pas de réponse toute faite.
Si vous estimez qu’avoir une présence sur les réseaux sociaux est capitale et que mon article vous a donné envie d’en savoir plus. Alors foncez.
Notez toutefois que le livre est en anglais. Il vous faudra donc parler la langue de Shakespeare pour en tirer tous les bénéfices.
Si vous pensez que non, j’espère que la lecture de cet article vous aura tout de même appris des choses intéressantes. Enfin, si ce n’était pas le cas vous n’auriez certainement pas lu tout cet article.
Pour finir, j’ai préparé une petite vidéo juste en dessous. Cela nous permettra de faire connaissance et d’engager la conversation.
Merci pour votre attention et à tout de suite :)
Alex
Merci à Olivier Ezratty pour la photo.
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