Je me rends régulièrement à Paris et à chaque fois, je suis choqué.
C’était encore plus vrai lorsque j’ai pris le métro un lundi matin, aux alentours de 8h pour me rendre à la gare de l’est.
Étant quelqu’un d’observateur, je me suis mis à regarder les gens autour de moi.
Dans ce wagon surpeuplé, tout le monde garde le silence, le regard rivé au sol. Les visages sont attristés, maussades, presque dépités.
Visiblement, le week-end est bel et bien terminé.
Certains écoutent de la musique, regardent leur portable, d’autres lisent un livre ou encore le quotidien 20 Minutes comme pour s’enfermer dans une bulle en attendant d’arriver à destination.
Et si on jouait aux devinettes ?
Je continue de passer la rame au peigne fin.
Personne, je dis bien personne n’esquisse l’ombre d’un sourire.
Essayons de deviner la profession de chacun en fonction de leur style vestimentaire.
Tiens, un homme ayant la cinquantaine, le crâne légèrement dégarni, des chaussures bien cirées, propre sur lui avec un attaché case. Il est probablement avocat.
Une femme est assise près de la porte, un casque sur les oreilles, regardant nul part. Je l’imagine être assistante de direction ou encore responsable RH.
Il y a aussi un jeune homme d’environ 24-25 ans adossé contre la porte qui lutte pour ne pas dormir. Sa cravate est bien serrée et son manteau cache un costume noir. Il travaille peut-être dans une banque.
Que peuvent-ils bien faire en réalité ?
Pourquoi y a-t-il si peu de vie dans leurs regards ?
Pourquoi ont-ils l’air si fatigués ?
À quoi pensent-ils en ce moment ?
Tous ces gens se dirigent vraisemblablement vers leur travail et ça n’a pas l’air de les enchanter.
Pourquoi continuer dans une voie si noire ?
Je me pose toutes ces questions en me sentant chanceux. En aucun cas meilleur, mais chanceux.
Si vous lisez cela, c’est peut-être votre cas et j’ai quelque chose à vous dire…
Il est possible de bifurquer !
Le pire dans tout ça, c’est que personne n’a jamais forcé ces gens à faire ce qu’ils font.
Ils ont tous passé avec succès l’épreuve de l’entretien qui leur a permis de décrocher leur job.
Seulement voilà, après quelques mois ce travail n’est plus aussi intéressant qu’il ne l’était au début.
Quelque chose à changé.
Même si vos collègues sont sympas (si vous avez de la chance), vous n’êtes plus motivé pour travailler.
Vous le faîtes car vous y êtes obligé. Après tout vous avez signé un contrat.
Vous vous sentez comme piégé.
Vous êtes persuadé que vous n’avez pas le choix.
Pourtant vous l’avez.
Alors qu’est ce qui vous retient ?
La première chose est…
Le confort
Un ami travaillant sur Paris m’a dit qu’il ne s’imaginait pas sans un salaire qui tombe tous les mois. Vous êtes peut-être dans ce cas.
Laissez moi-vous rappeler les termes d’un CDI.
En échange du versement d’un salaire, vous devrez :
- donner entre 7 et 8 heures de votre temps 5 jours sur 7 (sans compter la durée du transport)
- laisser quelqu’un gérer votre emploi du temps
- suivre des directives qui ne vous sembleront pas appropriées
- fréquenter des gens avec qui vous ne vous entendrez pas forcément
- exécuter des tâches qui ne signifient pas grand chose pour vous
- prendre 5 semaines de congés par an pour recharger les batteries
- continuer de jouer au loto en espérant rafler le gros lot :)
Il faut avouer que c’est une situation pour le moins confortable.
C’est vrai, vous ne vous préoccupez de rien et bim, ça tombe (à condition de satisfaire les point listés auparavant).
Elle est pas belle la vie ?
Alors oui, je vous l’accorde on s’éclate le weekend pour compenser. On s’achète de belles choses pour essayer de se faire croire que tout va bien. Mais au fond de vous, vous sentez bien qu’il y a un malaise.
Que quelque chose ne tourne pas rond.
Et c’est cette chose que l’on voit sur le visage des gens le lundi matin dans le métro parisien.
Cette citation de l’australien Nigel Marsh illustre assez bien ce qu’il se passe.
« Il y a des milliers et des milliers de personnes qui mènent leurs vies silencieusement, totalement désespérés, en travaillant dur pendant de longues heures dans un job qu’ils détestent, pour acheter des choses dont ils n’ont pas besoin pour impressionner des gens qu’ils n’aiment pas. » – Nigel Marsh
La seconde chose qui peut vous empêcher de vous sortir de cette routine est…
La peur
La peur de ne pas savoir quoi faire pour générer des revenus au moins équivalent à votre salaire.
La peur de ne pas réussir à subvenir aux besoin de votre famille.
La peur de ne pas pouvoir rembourser ce crédit.
La peur d’être trop vieux.
La peur d’être trop jeune.
La peur de ne pas avoir assez d’expérience.
La peur de ne pas avoir ce qu’il faut.
Bref, je peux continuer la liste très longtemps.
Si je peux essayer de vous rassurer et de vous faire une confidence par la même occasion. Lorsque j’étais gamin ma phrase fétiche était :
J’a peur de tout !
Ça ne s’invente pas, n’est ce pas ?
Nous avons tous peur de ce que nous ne connaissons pas. Et si ce n’est pas de la peur, ce sont de fortes appréhensions.
C’est normal !
Que vous ayez peur du vide, des araignées ou encore de parler en public, vous n’avez pas à en rougir.
L’important est de sortir de votre zone de confort.
Entreprendre l’autre voie qui s’offre à vous pour dire adieu à cette satanée routine et vous épanouir en accomplissant quelque chose d’utile aux autres.
Autant vous prévenir, ça sera tout sauf facile.
Pour être franc, vous allez en chier.
Vous allez devoir apprendre de nouvelles choses, vous former pour pouvoir vous sortir de là.
Mais dîtes-moi, est ce que le jeu en vaut la chandelle ?
Après tout, c’est votre liberté qui est en jeu non ?
Je ne peux pas savoir si vous vous plaisez dans votre travail mais si vous êtes encore en train de me lire, c’est que je dois ne pas être bien loin de la vérité.
Alors si vous voulez bifurquer et choisir l’autre voie, vous allez devoir…
Etablir un plan de sortie
Je ne suis pas là pour vous dire d’appeler votre patron demain matin et lui présenter votre démission. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi.
Au contraire, le but de ce blog est de vous faire réfléchir en premier lieu et de vous faire passer à l’action ensuite.
Faîtes le point
Posez-vous les grandes questions.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
À quoi aspiriez-vous étant plus jeune ?
Est ce que cela correspond à vos attentes ?
Prenez le temps de réfléchir à votre situation.
Quelles compétences pourriez-vous utiliser pour aider d’autres personnes ?
Formez-vous
Vous avez déjà des compétences sur lesquelles vous allez pouvoir vous appuyer pour vous lancer mais elles ne suffiront pas.
Un entrepreneur est quelqu’un qui cherche à apprendre en permanence.
Personne ne sait tout, il faut rester humble et en apprendre un peu plus tous les jours.
Saviez-vous que lire est une façon relativement bon marché de vous former ?
Nous aurons l’occasion d’en reparler.
Vous devez vous préparer avant de passer à l’action, mais ne perdez pas de vue qu’il va bien falloir agir un jour.
Comme le dit Philippe Hayat dans son livre « Entreprenez ! » :
La seule véritable raison de patienter, c’est de prendre le temps suffisant pour identifier un concept pertinent. Cliquez ici pour tweeter ce message
Lancez-vous !
Oserez-vous prendre l’autre voie ?
Avez-vous soif de liberté ?
Est ce que cet article vous fait vous poser des questions ?
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A très vite.
Alex
Crédit photo : Flickr
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